Encéphalites : prise en charge initiale et enquête étiologique - 11/11/21
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Résumé |
Le diagnostic d’encéphalite est parfois difficile, alors que le délai de traitement notamment pour les origines infectieuses conditionne le pronostic. Tout signe de dysfonction neurologique associé à une fièvre, sans explication, doit faire évoquer une infection neuro-méningée qui constitue une urgence thérapeutique et diagnostique. L’absence de fièvre oriente vers la recherche d’une cause extra neurologique à l’atteinte des fonctions cérébrales avant de débuter un traitement anti-infectieux. Le bilan de première ligne repose sur l’élimination de facteurs confondants, la mise en évidence d’une inflammation du système nerveux central (ponction lombaire), la recherche d’un agent pathogène, le bilan des lésions (IRM), et la recherche de complication, comme par exemple l’épilepsie. Les encéphalites les plus fréquemment rencontrées en réanimation ont une origine infectieuse (HSV, VZV, listeria ou tuberculose), ou dysimmunitaire postinfectieuse (acute disseminated encephalomyelitis). Les objectifs de la réanimation reposent sur l’adaptation du traitement étiologique, le monitorage et le traitement des crises d’épilepsie, d’une hydrocéphalie ou d’une transformation hémorragique et la prise en charge des défaillances extra neurologiques (respiratoire et dysautonomie). Le traitement initial repose sur l’administration d’acyclovir et d’amoxicilline et sera réévalué en fonction des résultats de l’enquête étiologique. Lorsque les résultats du bilan de première ligne sont négatifs à 48h, une deuxième ponction lombaire sera réalisée au moins 4 j après le début des symptômes afin d’éliminer formellement une encéphalite à HSV ou VZV ; le bilan sera aussi complété en fonction du contexte à la recherche d’autres causes infectieuse ou dysimmunitaire (auto-immune, paranéoplasique ou postinfectieuse). Aucune cause n’est retrouvée dans un tiers des cas, mais la découverte de nouveaux anticorps dirigés contre le système nerveux central réduira sans doute ce nombre dans le futur.
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The diagnosis of encephalitis is sometimes difficult, whereas the delay in treatment affects the prognosis, particularly for infectious causes. Any sign of neurological dysfunction associated with a fever, without explanation, should raise the suspicion of a neuromeningeal infection, which constitutes a therapeutic and diagnostic emergency. The absence of fever leads to the search for an extra neurological cause of the cerebral function impairment before starting an anti-infectious treatment. The first-line assessment is based on ruling out confounding factors, demonstrating inflammation of the central nervous system (lumbar puncture), searching for a pathogen, assessing the lesions (MRI), and looking for complications (e.g., epilepsy). The most frequently encountered encephalitis in the ICU has an infectious cause (HSV, VZV, listeria, or tuberculosis), or a post-infectious dysimmunity cause (acute disseminated encephalomyelitis). The objectives of resuscitation are to adapt the aetiological treatment, to monitor and treat epileptic seizures, hydrocephalus or haemorrhagic transformation and to manage extra neurological failures (respiratory and dysautonomia). Initial treatment is based on the administration of acyclovir and amoxicillin and will be reassessed according to the results of the etiological investigation. When the results of the first-line tests are negative at 48hours, a second lumbar puncture should be performed at least 4 days after the onset of symptoms, in order to formally rule out HSV or VZV encephalitis ; the workup should also be completed, depending on the context, in search of other infectious or dysimmune causes (autoimmune, paraneoplastic, or post infectious). No cause is found in one-third of cases, but the discovery of new antibodies directed against the central nervous system will probably reduce this number in the future.
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Vol 7 - N° 6
P. 410-420 - novembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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